35 - Prête-lui ton temps

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Il lui en avait parlé. Vite fait. Parce qu'elle n'avait strictement rien à glander. Fallait bien trouver un truc à foutre.

Comme toute réponse à la proposition, au début, un maigre "ok" s'était échappé d'entre ses lèvres.
Bien reçu, chef, mais la pilule a toujours du mal à passer.

C'est froid. Glacial.
Ils sont désormais liés par un contrat de confiance limpide: faire le boulot, rester bons camarades, mais comme glaçon et flamme.

A peine un sourire pour les premiers mots de Jess.
Une esquisse de grimace.
Le genre de situation dont on ne peut pas se dépêtrer en un claquement de doigts, surtout avec une handicapé de la parole.
Ce sera sûrement comme ça pendant longtemps.

Et puis finalement, après l'annonce qu'elle allait jouer le coach sportif...:

"Au fait."

Elle tourne la tête, ailleurs, vers l'horizon. Son corps est de profil. Ses bras croisés sur sa chemise F1.
Avant, elle le regardait dans les yeux.

"Ton ancienne copine. Elle est en taule. En attente de jugement.
C'est ce qu'elle m'a dit."

Le visage reste impassible. Le corps est parfaitement immobile.

"J'imagine que tu le savais déjà. Ou que tu t'en fous."

Seules quelques rides se forment sur son front pendant ses paroles, le regard tourné vers l'infini semble se durcir:

"Pas de sport de chambre avant son...entraînement, à cette nana."

Cette nana. Voilà comment elle désigne Nouanda, désormais. Le visage redevient neutre.

"Rendez vous entre deux heures et deux heures dix du matin selon l'heure que tu emploies. Prête lui ton temps, peut être."

Elle écarte enfin les bras de sa poitrine, comme un drôle d'affreux-joli épouvantail qui se mettrait soudain en branle, et désigne, par petits tapotements, avec le connu-crochet, son poignet droit, vierge de toute montre.
Son poing droit et recouvert de bandages reste serré pendant la manoeuvre.
Ses yeux pivotent soudainement vers la montre du Serbe. Ils s'accrochent deux secondes aux aiguilles avant de s'en arracher.

"Elle a intérêt d'être à l'heure. Seule.
Il y a un étang à sept cents mètres au nord du campement, dans la forêt. Qu'elle m'y rejoigne. Pas de consignes particulières autrement. Je te ferai des check radio toutes les vingt minutes, si ça peut te rassurer."

Elle replie ses bras sur sa poitrine, garde son emplacement.

Semble attendre que le néant la dévore, sans plus prêter aucune attention à Jess.

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Bras croisés.
Le Serbe attendait l'arrivée de l'Asiatique pour un cour privé avec la plus expérimentée des femmes des Flesh and Blood. Une sorte de stade à passer. Un peu comme un Level de jeu vidéo. Tu passes le niveau, tu gagnes bonbon en XP.

Regard vers une des montres de Milo.
Fallait être à l'heure avec Ivy... tout comme avec l'homme de l'Est.
Il hoche de la tête à ce qu'elle dit. Il ne dit rien au sujet de la taupe... qui était plus une vipère qu'autre chose.
Encore une connerie d'avoir perdu du temps et de la confiance avec cette femme.
Bref, avant qu'Ivy ne parte plus loin, le balafré se met devant elle, la tronche bien proche pour lui chuchoter à l'oreille :

- Vas y doucement avec ok ?
C'est comme une pierre à tailler. On le taille trop fort elle casse.
Je compte sur toi et ton passé militaire.

Sur ce, Milosevik se tourne vers l'endroit ou doit arriver Nouanda.
Dès qu'elle sera là, il l’enverra là ou la femme-crochet lui a indiqué.
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35 - Prête-lui ton temps Milosi10

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Il fait froid. C'est très humide, ici.

Tout est déjà gonflé d'une rosée poisseuse, aux perles que l'on imagine empoisonnées.

Le petit vent acide pique le bord des yeux et des narines.

On n'y voit goutte, sans lampe. Sale temps pour sortir.

Le point d'eau dégage une odeur nauséabonde dans tout le périmètre.
Parfois, entre les ondulations troubles de son aura infâme, un vif éclair fluorescent apparaît, puis disparaît à nouveau vers le fond.
Sans doute la faune locale.

Les arbres sont à la fois puissants et anéantis.

Il n'y a que les murmures oppressants de la forêt, ici.
Entre deux heures et deux heures dix du matin.

Chiche.

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Nouanda rejoint le Serbe qui lui explique le topo de la soirée...

Entrainement avec la fée Crochette ?
D'accord. Toujours partante pour un entrainement la brune.

De nuit ?
Pas de souci non plus, elle aime la nuit.

Y aller seule ?
Elle plisse les yeux un instant, c'est pas lui qui lui a dit qu'elle ne devait pas se balader seule, surtout en dehors du campement et d'autant plus après l'épisode Neil ?

Si ?
Si mais... C'est Ivy.

Oui, c'est Ivy. Nouanda l'aime bien, Ivy, elle n'a jamais cherché à s'en approcher, mais elle avait apprécié ses mots et actions dans le marais, quand ça puait le sapin pour Hakim.

Ouep, ça lui fait bien à l'asiatique de devoir s'entrainer avec elle, même si elle se doute qu'elle va en baver et que les militaires du complexe où elle à vécu, à côté d'elle, c'est de la gnognote.

Elle acquiesce donc aux propos de Jess, grimace quand elle apprend qu'il n'y aura pas de séance de sport en chambre avant et se dit qu'elle sera sans doute trop crevée après... Pfff. Tant pis. Mieux vaut garder ses forces, d'un autre côté.

Un peu plus tard, elle quitte Milo et Taz durant une des balades/rondes nocturnes pour se diriger vers le lieu de rendez-vous. Elle a surveillé l'heure sur la montre portée par son compagnon, régulièrement. Pas qu'elle en ait eu vraiment besoin, non, elle sait à peu près l'heure qu'il est, mais pour être sûre.

Esgourdes aux aguets, elle avance d'un bon pas, se fondant dans la nuit. Dans son dos, sa lame repose dans son étui entrouvert pour parer à une éventuelle attaque... Qui sait ce qui ce qui pourrait se produire durant le trajet ?

À quelques dizaines de mètres du lieu de rendez-vous, elle ralentit le pas, cherchant la silhouette de la femme au crochet du regard, humant l'endroit pour se l'approprier, le connaitre.

Avant le Crash, on aurait entendu un clocher sonner deux coups, au loin... Là elle ne peut se fier qu'à son pas pour espérer être à l'heure.

- Ivy ?

Murmure, juste, ne pas troubler la quiétude de l'instant, pas encore.

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Ivy sort de derrière un arbre sur le côté, pour se mettre nez à nez avec l'asiatique. Le visage est grimé d'un gris sinistre lardé de noir, le reste du corps affiche la même uniformité de coton obscure. Même le crochet semble enduit d'une graisse ébène. Elle ne semble porter aucune arme à l'inverse de la jeune padawan. Son ceinturon militaire est juste orné de différents petits étui, menottes, lampe, torche, et dieu sait quoi d'autre.
Sous une petite lampe frontale rouge pour le moment éteinte, les deux yeux claires inspectent rapidement l'équipement apparent de Nouanda sans montrer le moindre signe d'émotion, de jugement quelconque.

Sans sourire, d'une tête de bulldog on ne peut plus sérieuse, ils viennent bientôt se planter dans ceux de Nouanda. Trente secondes passent ainsi dans une immobilité pesante, avant qu'Ivy ne fasse deux pas en arrière, tout son être tendu comme un piquet. Sa main droite gantée semble être en position de garde à vous, le crochet est lui aussi le long du corps, ses rangers à dix heures dix.

Elle continue de fixer Nouanda dans cette position, attendant vraisemblablement quelque chose avant de parler, ou de démarrer les hostilités.

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Invisible... C'est la pensée de Nouanda quand elle attend qu'Ivy se montre... Et silencieuse, songe-t-elle, reculant juste le visage un instant avant que son cerveau fasse le rapprochement entre la face grimée qui se tient devant elle et son rendez-vous du soir.

Silencieuse, aussi puisqu'elle s'est quasi... stop à la mauvaise foi... puisqu'elle s'est fait surprendre. Première leçon rien qu'à voir l'accoutrement d'Ivy et son visage enduit de noir... Le camouflage.

Nouanda hoche la tête, à peine. Ok. Pas faux.

Les regards se croisent, s'accrochent... La brune ne lit dans les yeux d'Ivy qu'une détermination farouche... mais détermination à quoi ? ça elle n'en sait rien... Elle ne moufte pas, ne bouge pas, attentive...

Quand la fée se recule, Nouanda adopte la même position qu'elle. Pas de mot, non, et comme elle ne sait pas en quoi va vraiment consister la leçon, elle improvise, à sa façon.

Mimétisme jusqu'au bout des ongles, seules les pensées divergent... La tension aussi, peut être... Et les yeux... Nouanda ferme les siens, rien qu'un instant, pour mieux s'imprégner des bruits qui les entourent afin de saisir par l'oreille ce que ses yeux pourraient lui cacher... comme un mouvement d'Ivy.

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Ivy ne se départ pas de sa tronche de trois mètres de long. Une petite tape de la main droite sur la cuisse, un léger coup de menton vers l'avant, puis la voilà qui supprime un peu la distance, dans une habituelle démarche crispée, à la violence latente.
Elle tourne autour de Nouanda à pas lents, décrivant un cercle parfait, la frôlant tout juste, et sa voix en lambeaux, aussi lugubre que l'environnement, retentit bientôt de chaque côté des oreilles de la jeune femme; vouvoiement:

"Même si je connais votre ganache et votre matricule, on reste au gard'av' puis on se présente, untel, à vos ordres, sans grade qui suit mais à vos ordres quand même. L'instruction avec moi ce sera toujours comme ça. Repos."

Lorsqu'elle s'arrête une nouvelle fois face à Nouanda, elle sort une lampe torche d'un étui à son flanc droit, la lui braque sur le visage, et incendie d'un jet cru le joli minois; tutoiement:

"Dans un premier temps, on va s'échauffer, faire augmenter ton rythme cardiaque. D'abord, tu vas me bazarder le coupe-jarrets inutile dans ton dos, tu grimpes à un arbre et tu l'accroches le plus haut possible. Tu redescends et tu cours derrière moi. A un on se couche à plat ventre. A un on se relève aussi. A deux on se met sur le dos. A trois assis. A quatre accroupis. A cinq on pompe, série de quinze. A six on fait demi-tour, tu prends la tête et inversement.
A chaque erreur, on va à la plage. Si tu ne sais pas ce que c'est, tu vas vite le savoir.
Pour la suite, tu verras bien."

Le pouce glisse sur le bouton, le faisceau meurt cinq secondes, avant de recouvrir à nouveau la face de la comparse:

"Est-ce que c'est bien reçu Nouanda ? T'as juste un prénom d'ailleurs ?
Qu'est ce qu'on fait dans l'ordre de un, trois, un, six, un, cinq ? Allez rapidement...ensuite action."

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

Au son de la tape, les paupières sont ouvertes sur l’obscurité qui les entoure. Elle observe la silhouette d’ombre qui se meut devant elle. Nouanda ne bouge pas. Elle reste droite, pas crispée comme Ivy, non, droite. Calme. Les paroles de celle qui sera cette nuit – au moins – son instructeur lui rappellent de vieux souvenirs, sa vie d’avant.
La voix claire, troublant le silence installé après les premières phrases d’Ivy, elle répond.

- Nouanda ! À vos ordres !

Un peu tard, certes, mais c’est fait. Puis elle adopte la position de repos, mains derrière le dos, jambes détendues. La femme continue de lui tourner autour, la brune reste immobile. Puisque l’enseignement est dispensé à la manière militaire, elle se doit d’attendre les ordres.

Paupières qui se plissent quand la lumière lui jaillit en pleine face, pas de mouvement de recul, pas de fermeture complète des yeux, même si elle aimerait bien. Les pupilles se rétractent douloureusement pour s’adapter au faisceau qui lui brûle la rétine. En vain. Elle écoute.

Retenir les consignes, à l’ancienne… La théorie c’est toujours plus facile, mais elle se doute que la fatigue aidant, la suite le sera moins.
La lumière meurt d’un mouvement de pouce, les yeux tentent de se réhabituer à l’obscurité, elle commence à peine à y voir quelque chose qu’Ivy lui refout sa putain de lampe dans les billes. Grommellement qui se meurt avant même d’être amorcé. Paupières qui tentent à nouveau de la protéger. Question.

Elle acquiesce, vive.

- Bien reçu, Chef !

Le mot a fusé, parce que « bien reçu » tout court, ça ne lui sonnait pas clair aux oreilles… Elle rouvre la bouche, encore.

- Juste Nouanda. Parait que ma génitrice est une Desprange, mais moi c’est juste Nouanda. Ou µ.1.2., mais j’aime pas trop…

Pas franchement habituée à le prononcer, son matricule… Et pas franchement gaie de le faire, mais… Bref, elle l’a balancé, presque naturellement.

- Un je me couche à plat vendre, trois je m’assois, un je me relève…. Six… six je fais demi-tour et je prends la tête, un de nouveau à plat ventre… Cinq, série de quinze pompes. Si je me plante, c’est la plage.

Ensuite, action, ok… Nouanda tourne le dos à Ivy à peine les mots prononcés, elle file vers l’arbre le plus proche et entame la montée. Les branches menues cassent sous ses pieds, encore souffrantes de l’hiver passé, elle assure ses prises et grimpe, haut. Assez haut pour se dire qu’elle va en chier après l’entrainement pour revenir récupérer sa lame. Les branches commencent à s’affiner sous ses mains, encore quelques dizaines de centimètres et elle se tient d’un bras tandis qu’elle accroche son épée. La descente se fait plus facilement, les pieds et les mains trouvent leurs places facilement.

Arrivée en bas, elle rejoint Ivy à petites foulées, prête à enchainer direct sur la suite… en espérant ne pas se planter…

Messages : 573 Date d'inscription : 16/08/2011

L'obscurité gagne à nouveau du terrain.

Un petit sourire pincé apparaît sur la bouche d'Ivy alors qu'elle remet l'objet éteint dans son fourreau, pendant que le petit bout de femme renoue avec les racines simiesques de l'homme.

Premier miracle, la grande perche ne lui a pas passé de savon. Du moins pour l'instant.

Deuxième miracle, un sourire. Du moins, ce qui ressemble à un sourire de contentement, même s'il est foutrement retenu.
Et puis, de dos, on ne peut en apercevoir aucune trace, de celui-là...

La carrure d'Ivy moulée dans la pénombre semble attendre une nouvelle apocalypse. Puis, elle se meut d'un coup sec quand Nouanda n'est plus qu'à un bras d'elle.
Un esprit malin de la forêt, une fée noire, une ombre indéfinissable...

La course est d'abord lente. Aucun numéro.
A petites foulées, à la même vitesse qu'a adopté Nouanda pour la rejoindre, elle fait des zig-zag, tourne dans tout le périmètre de l'étang.
Le sol est très souvent irrégulier - de quoi bien faire souffrir les chevilles avec de mauvaises chaussures (ou pas, d'ailleurs), surtout en n'y voyant que dalle - mais Violet y progresse avec une aisance déconcertante. Beaucoup se prendrait un arbre dans la gueule; des cailloux ou des racines pour faire chavirer les guiboles. Le cul dans la boue, et puis terminé, y'en a marre d'un échauffement aussi con et suicidaire, pourquoi qu'on utilise pas au moins une lampe ou qu'on fait pas ça le jour ?

Peut-être parce qu'Ivy court moins bien le jour, si tant est qu'on puisse dire moins bien pour une bête d'endurance. Une guerrière, pourrait t-on dire. Une bourrine. Sans plus. Y'en a d'autres, des bourrines.

Mais il est vrai qu'avec la nuit, la démarche parait transformée...plus vive et alerte...plus dangereuse...des ailes accrochées aux talons, un nuage cotonneux sous la semelle des rangers...

Elle finit par se mettre à parler. Cela est prononcé d'une voix presque monocorde, comme si la ventilation un poil plus poussée des poumons donnait une intonation régulière à son grain habituellement écorché.

"Je me revois encore à faire le panda dans les arbres."

...

"Couverts de sueur et de boue, on faisait les pandas."

...

"Il nous gueulait de faire les pandas jusqu'à ce qu'on soit sec. On rigolait bien.
Ouais.
Il était rigolo l'adjudant de mes classes."

...

"Les muscles des bras qui tremblent.
La morve au nez.
Le treillis déclassé trempé qui te gèle le cul et la chatte.
Les doigts ensanglantés.
Et moi je rigolais."

...

"Je savais même pas ce que c'était, un panda."

Le rythme des jambes augmente subrepticement, si Nouanda tient la route.

"J'avais jamais vu la campagne."

...

"Toutes ces odeurs qui te font exploser les narines."

...

"J'aime ces odeurs."

...

"Comme l'odeur des poubelles. Ou celle du bitume mouillée."

...

"Un."

Ivy se couche d'une traite.

"Cinq."

Le crochet se plante, les bras se tendent, et bam, et bam, et bam, et bam, X15, sans baisser le volume.

"Faut pas croire."

...

"Parfois."

...

"Je trouvais que la campagne, ça sentait comme les vieilles chiottes publiques."

...

"C'est vrai. Parfois, des coins de campagne sentent comme une odeur de pisse fermentée."

...

"Le purin et l'humidité."

...

"Quatre. Un."

...

"En fait, j'aime à peu près toutes les odeurs. Et donc toutes les odeurs jugées puantes."

...

"Pas beaucoup de gens te diront qu'ils aiment sentir les odeurs de pet, ou celles de leur dessous de bras, ou la fumée qui sort des pots d'échappements, ou celle d'un gland pas lavé depuis une semaine, ou celle d'un chien qui s'est roulé dans de la charogne de pigeon."

...

"L'odeur d'un poulailler ou d'une remontée d'égout."

...

"Six."

...

"L'odeur des abattoirs ou d'un corps en décomposition."

...

"Un.
...
Trois."

...

"Le beurre rance."

...

"Les vomissures."

...

"Un.
...
Un.
...
Un.
...
Un.
...
Deux.
...
Un.
...
Un.
...
Trois.
...
Un."

...

"La viande avariée."

...

"Six."

...

"Un."

...

"Un."

...

"Un."

...

"Un."

...

"Un."

...

"L'odeur de la trouille.
La sueur a des variations subtiles, en fonction des émotions.
Cinq."